La maximaphilie est une corde qui manquait à son arc. "Les Portes", ce fut bien là l’idée d’un architecte que de choisir ce thème de collection, puisque c’est la profession de Dominique Hardy. À vrai dire, le sujet nous semblait restreint et tout compte fait, il s’avère vaste et plaisant lorsqu’il est traité de cette manière …
Ce collectionneur passionné nous dévoile son parcours philatélique.
Les Maximaphiles Français : Dominique Hardy, le loisir philatélique fait partie de vos passions. Vous avez été Président du GAPHIL, responsable régional Jeunesse en Île-de-France ! Pourriez-vous nous présenter vos différentes fonctions philatéliques ?
Dominique Hardy : J’ai présidé le GAPHIL pendant 6 ans après avoir été responsable jeunesse du GAPHIL. J’ai dà » laisser ma place car ma vie professionnelle ne me permettait plus de m’investir autant qu’il le faut pour une telle fonction. Je suis toujours vice-président du Club Philatélique Conflanais et depuis une année administrateur de l’AFCOS, adjoint au délégué régional pour l’AFPT et récemment Secrétaire du Club Philatélique Français. J’aime le milieu associatif et si ma société ne me prenait pas tant de temps, je me serais investi autant qu’avant.
MF : Vous êtes thématiste, marcophile et bien sà »r maximaphile. Quelles sont vos différentes collections ?
DH : Vous donner la liste de mes collections prendrait beaucoup de place dans cette revue tellement j’ai de "sujets" de collections. Celle que beaucoup de personnes connaissent est ma thématique sur le "billard", un sujet très peu collectionné, donc peu exposé. Ma première collection était sur les ponts, puis les minéraux et j’en ai d’autres pour lesquelles le matériel s’amoncelle. En Histoire Postale, après avoir débuté par la Seine et Marne, je me suis dirigé vers des collections "transversales" comme les tarifs des échantillons, des papiers d’affaires ou des imprimés. Généralement, les philatélistes se spécialisent plus sur l’étude d’un timbre ou d’une émission et présentent dans leur collection un ou deux échantillons. Sur la Semeuse, j’en ai réuni assez pour en présenter 24 pages qui se sont réduites à 16 pages avec la nouvelle réglementation.
Je suis un philatéliste éclectique et compte tenu de mon attachement à de nombreux maximaphiles et en particulier à votre présidente, suite à une discussion lors d’un dîner avec plusieurs membres de l’association, l’idée d’un thème, "Les Portes" a surgi ! J’ai souhaité le traiter d’un point de vue symbolique et compte tenu des commentaires des personnes qui l’ont vue, je pense que je suis sur la bonne voie !
MF : Que vous a apporté la maximaphilie par rapport aux autres classes ?
DH : La Maximaphilie m’a permis de monter une collection en un temps raisonnable et avec un budget, lui aussi limité dans un premier temps. Cette expérience m’a sensibilisé sur cette discipline et sur tous les bienfaits que l’on pouvait en tirer dans nos clubs.
Quand on choisit un sujet comme les portes où les "détails architecturaux" ont une grande importance, la maximaphilie est le meilleur vecteur de communication pour illustrer ce développement. En effet le traitement "symbolique" des portes est très bien rendu par l’illustration de la carte postale, associée au timbre ou à la LISA, voire à l’oblitération.
Au club de Conflans-Sainte-Honorine de nombreux adultes et jeunes "se sont pris au jeu" de monter des collections en un ou deux ans, avec le concours de Jacques Savre qui nous aide, avec beaucoup de gentillesse et de passion, à trouver des C.M. dans tous les thèmes souhaités. Cela fait de notre club un des plus importants en terme de compétiteurs et surtout les réunions sont très animées sur le sujet.
MF : Vous avez écrit un ouvrage philatélique qui vient de paraître aux éditions Yvert & Tellier à l’occasion du Salon du Timbre. Pourquoi ? En avant-première pour notre revue, pourriez-vous nous en parler ?
DH : L’idée d’écrire un livre m’est venue au fur et à mesure de mes recherches pour ma collection sur le billard. En "fouillant" dans l’histoire postale et en voulant m’inspirer des collections thématiques de haut niveau, je me suis aperçu que l’histoire postale française était très peu représentée dans nos collections thématiques et qu’à part quelques types de documents comme les flammes ou les E.M.A, on trouvait peu de chose. De l’autre côté, les spécialistes de l’Histoire postale ne se doutent pas des possibilités que peut contenir leur spécialité pour la philatélie thématique. D’où le titre de ce livre, "Utilisation de l’Histoire Postale en thématique". Je développe quelques parties de l’Histoire Postale que l’on n’a pas l’habitude de voir et espère ainsi qu’un "dialogue philatélique" s’établira entre les deux spécialités.