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Cet article est la suite de "Les chevaux de trait" paru le 14.06.2015.
Le Boulonnais
Le Trait Boulonnais du 21ème siècle est l’héritier d’une longue lignée de chevaux très divers, utilisés par l’armée française et jusqu’à la moitié du siècle dernier pour faire fonctionner et tracter les machines agraires, souffrir dans les mines et pour une version légère, le Mareyeur (disparue) qui assurait le transport du poisson entre Boulogne-sur-Mer, Dieppe et Paris.
C’est un cheval qui a un comportement énergique. On dit qu’il a du sang. Cette caractéristique est particulièrement évidente chez les étalons.
On situe l’origine de la race vers Marquise dans le Pas-de-Calais. C’est une petite ville de la zone côtière du Pas-de-Calais, située entre Boulogne-sur-Mer et Calais.
Il reste environ 600 chevaux inscrits dans la race et élevés en France et en Belgique. C’est extrêmement peu. La disparition par l’augmentation inéluctable de la consanguinité est largement enclenchée.
Le Trait du Nord
Le trait du nord est un rameau des Traits Belge et Néerlandais avec lesquels il ne formait, il y a 200 ans, qu’une seule race et un seul pays. Il s’est largement imprégné de l’ancien cheval flamand, cheval de très haute taille, aux pieds larges, adapté aux sols marécageux.
L’assèchement des marais, l’amélioration des rendements et des techniques agricoles et l’industrialisation ont amené, à partir de 1850, à la sélection d’un cheval massif et puissant qui apportait un revenu appréciable à son éleveur.
Cent ans plus tard, le tracteur le remplaça et la production de viande fut son seul débouché. Seules les petites exploitations gardèrent une ou deux juments, par passion plus que par raison. Aujourd’hui on enregistre moins de 200 naissances par an ce qui reste peu.
De nombreuses poulinières sont attelées régulièrement et le débourrage des poulains se fait dès 18 mois, au cordeau, suivant la tradition. Cette technique ancienne (une seule petite cordelette à la place des guides) demande calme et soumission et les rend particulièrement dociles.
De nos jours, de par son caractère doux et facile, son utilisation est multiple : travaux des champs, maraîchage, débardage du bois, attelage, randonnées montées ou attelées, compétition...
Le siège du syndicat d‘élevage se trouve à l‘Hôtel de ville de Cambrai et c’est sur la place de Cambrai que défilent, chaque année, les meilleurs sujets de la race, à la clôture du concours, le dernier dimanche de juillet.
Le Percheron
Les origines du Percheron semblent lointaines et, en tous cas, apparemment fortement imprégnées de sang oriental, dont l’influence se fait sentir dès le VIIIème siècle. D’autres sangs paraissent avoir concouru à la création de la race et probablement des sangs espagnols. Depuis, des étalons Arabes furent introduits à plusieurs reprises, ce qui fit dire que le Percheron est un " Arabe grossi par le climat et la rusticité des services auxquels il est employé depuis des siècles ". Plusieurs modèles de Percherons se sont dès lors côtoyés, du plus léger au plus gros cheval de trait qui a subsisté jusqu’à nos jours.
Le " Perche aux bons chevaux ", entre Mortagne (Orne) et La Ferté-Bemard (Sarthe), se situe au sud de la Normandie, aux contins de l’Orne, l’Eure, l’Eure-et- Loir, le Loir-et-Cher et la Sarthe. Cette région a pour centre la vallée de l’Huisne, petite rivière qui arrose la capitale du Percheron : Nogent-le-Rotrou (Eure-etLoir).
Le Percheron reste un merveilleux cheval de gros trait, capable d’efforts intenses. Sa puissance, ses allures, son esthétisme lui permettent de conserver de très bonnes aptitudes à l’attelage et à la traction Il excelle, tant en France qu’à l’étranger (Japon, Etats-Unis, dans les épreuve de puissance (Ban Ei, trait-tract, pulling,,.). Mais il reste aussi un excellent cheval pour l’agriculture, l’attelage de publicité (brasseries en particulier) ou de loisir.
Le Travail de la Vigne
Le retour à des pratiques culturales plus propres et écologiques trouve particulièrement son sens dans la viticulture.
Le principal intérêt du cheval dans la vigne est la grande précision de travail.
Le cheval permet un désherbage mécanique complet du sol, même entre les pieds de vignes ; le vigneron n’a plus recours au désherbant chimique. Une grande variété d’outils est disponible, anciens ou modernes.
Le tassement effectué avec un cheval n’est pas comparable à celui d’un tracteur qui passe toujours au même endroit.
Aujourd’hui on trouve des entreprises proposant ce type de travaux dans presque toutes les régions viticoles !
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